Un pas de plus vers la Googlopolisation du marché Internet...
La
sémantique s’invite dans les résultats de Google : le système
“Knowledge Graph” permet désormais d’accéder à des renseignements
complémentaires sur une requête “nommée”, directement sur la page du
moteur de recherche
Depuis
la mise en activité de Knowledge Graph sur les SERP de Google (Search
Engine Results Page = page de résultats d’un moteur), on ressent chez le
grand manitou de la recherche comme un arrière-goût de Wikipédia.
Développé dans le but de rendre la recherche plus rapide, plus facile et
plus pertinente pour l’internaute, le moteur sémantique devrait
rapidement se faire une place confortable au coeur des pratiques des
utilisateurs.
À
la base, l’index de Google ne se présente que comme un lien
intermédiaire entre la requête d’un particulier et la réponse logique
qui s’en suit (je recherche à “acheter un disque vinyle”, le moteur
m’indique donc l’URL de VinylUnity.com, site web de petites annonces
d’achat/vente de vinyles). Mais dans les méandres du référencement tout
n’est pas toujours aussi simple, et toutes les bonnes réponses ne
tiennent pas sur la première page de résultats. On est alors amené à
fouiller par soi-même dans les SERP pour écarter les liens suggérés qui
ne correspondent pas à notre requête, et ainsi effectuer un certain
travail d’analyste. C’est ce dernier point que Google souhaite corriger
en mettant en place son moteur sémantique, Knowledge Graph.
Conçu
pour fonctionner sur les requêtes d’entités nommées (personnages,
lieux, villes, équipes sportives, monuments, objets d’art, oeuvres
culturelles...), le système se présente comme un outil capable
d’afficher des données diverses sur ces requêtes, dans un bloc dédié
(présent sur la partie droite de la première page de résultat du
moteur), en tirant profit et analyse des informations disponibles sur le
web.
Trois fonctions majeures permettent ainsi de clarifier la recherche :
- Le bloc principal pour un aperçu des informations élémentaires sur la requête donnée : mini biographie d’un personnage historique, brève historique sur l’existence d’un monument, dates marquantes d’un évènement...Il comporte également une partie de résultats connexes basés sur les recherches des internautes (ceux qui ont cherché “la Tour Eiffel” ont également cherché “Arc de Triomphe”).
- Le bloc “see results about” pour désambiguïser et orienter la recherche : parfois, on peut rechercher quelque chose sous un nom spécifique qui renvoie vers deux “fonctions” différentes. Imaginons la requête “Hilton Paris” ; désirez-vous des informations sur un hôtel de la région parisienne ou sur une personnalité publique en quête de médiatisation ? Knowledge Graph vous invite à préciser votre demande pour plus de pertinence dans le résultat.
- Enfin, les liens apparentés pour étoffer les réponses sur un sujet : vous avez fait une demande sur le peintre Van Gogh, vous pouvez également suivre des liens pour en savoir plus sur ses parents, sa ville de naissance...
En
clair, les fonctionnalités de Knowledge Graph semblent correspondre de
près à ce que l’on trouve déjà sur Wikipédia, à la différence qu’il ne
sera bientôt plus nécessaire de quitter la page des résultats Google
pour obtenir les informations souhaitées. Avec la masse de données qu’il
traite en permanence, le moteur tendrait ainsi à se suffire à lui
même...sans doute au détriment de nombreux autres sites web
d’information. Un pas de plus vers la Googlopolisation du marché Internet ?
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