Intégrées
aux sites de commerce en ligne, les solutions interactives proposées
par les réseaux sociaux ont un impact conséquent sur le comportement des
internautes.
J’aime,
je partage, je tweet...donc j’achète ! La formule est légèrement
caricaturale, mais elle met pourtant le doigt sur cette tendance
nouvelle, d’un rapport de plus en plus lié entre réseau social et
e-commerce. En effet, les interactions sociales proposées par les sites
de commerce en ligne ont des conséquences directes sur le temps de
navigation ou l’acte d’achat même du prospect. Ce n’est plus un secret,
le nombre total d’inscrits sur les réseaux sociaux a explosé ces
dernières années (un rapport de 1 à 8 depuis 2005), et l’on compte
aujourd’hui 2 internautes adultes sur 3 inscrits sur au moins l’une des
plateformes sociales. D’un fait de mode générationnel, les internautes
ont fait une habitude sociétale tenace, ce qui n’est pas pour déplaire
aux annonceurs présents sur la toile pour qui ces solutions
participatives sont un nouveau moyen de tisser un lien plus étroit avec
leur clientèle cible.
Les
options sont nombreuses quand il s’agit de mettre en place une
extension reliant son propre site web à un réseau social comme Facebook
ou Twitter. Du fameux bouton “j’aime” au partage de lien/un article/une
référence avec ses amis (social sharing), de la possibilité de poster un
commentaire sur un service au fait de pouvoir s’inscrire/s’identifier
directement depuis son compte social personnel (social login), les
solutions interactives se multiplient et accentuent le rapport direct
entre l’annonceur et sa cible.
La
page d’entreprise, ou la “Timeline” est un exemple fort de la
possibilité, de la volonté, et de l’efficacité pour une société de
partager de manière concrète avec sa clientèle. L’infographie réalisée
par Monetate renvoie clairement à cette notion nouvelle que l’on
pourrait assimiler à un échange de bons procédés : “j’aime votre société
- je bénéficie donc d’avantages”. On constate en effet que 58 % des
internautes qui se positionnent comme “fans” d’une marque attendent une
offre promotionnelle en retour . Si le prospect peut ici paraître
exigeant, il faut tout de même garder à l’esprit qu’il a lui même crée
le lien avec l’annonceur par le biais de la plateforme sociale, soit un
effort d’attraction économisé pour l’entreprise en question.
Le
social sharing est un autre moyen pour une société e-commerce de
générer du trafic, d’augmenter le taux d’engagement et de faire de
l’internaute un prescripteur convaincant. Le fait qu’un utilisateur
partage une référence produit, une nouveauté, une promotion ou un
évènement avec ses amis sur Facebook, c’est l’occasion parfaite de
gagner de nombreux auditeurs et de renforcer sa visibilité, tout en
bénéficiant d’un certain gage de confiance (“si ce produit est mis en
avant par l’un de mes amis, c’est qu’il doit y avoir une bonne raison”).
Encore une fois, l’effort n’est pas imputé à l’annonceur mais au client
lui-même qui contribue à la diffusion de l’offre et à son
auto-promotion. L’infographie démontre d’ailleurs que 68 % des acheteurs
sur le web consultent les commentaires sur un produit avant de passer à
l’acte d’achat, et pour 59 %, ces avis jouent sur leur décision finale.
Quand on sait que l’internaute passe en moyenne plus de 5 heures par
mois sur un réseau social (ou 20 % de leur temps total de navigation),
on comprend rapidement la nécessité pour un site de commerce en ligne de
proposer des interactions avec les plateformes sociales, et de se
montrer le plus présent possible au sein des fils d’actualités.
Autre
phénomène qui montre l’apport des réseaux sociaux sur les sites
marchands : le social login, ou l’inscription via son compte social
personnel. S’il existe un élément qui compromet une vente sur Internet,
l’abandon de panier en est le plus fidèle exemple. Découragés par une
demande de saisie d’informations trop fastidieuse, ou par le simple fait
de devoir répéter cette action de sites en sites, de nombreux acheteurs
potentiels interrompent leur commande avant la fin du processus (75 %
des achats sont annulés avant terme). Le fait pour un site e-commerce de
mettre en place une extension permettant à l’utilisateur de
s’identifier depuis son réseau social, c’est détruire une barrière
gênante, et s’assurer d’augmenter son taux de conversion. En un clic, le
client potentiel peut ainsi être reconnu par l’annonceur et accéder aux
fonctions avancées, comme la validation de commande d’un produit ou
d’un service. Pour lui, le gain de temps est conséquent, la démotivation
est enrayée, et l’implication s’en ressent. Pour preuve, et toujours
selon l’étude de Monetate, les utilisateurs qui passent par un social
login sur un site marchand y consacrent en moyenne 3 fois plus de temps,
et vont même jusqu’à consulter 3 fois plus de pages que l’internaute
“lambda”. Par ailleurs, ils sont 40 % d’internautes à privilégier cette
solution de social login pour la création de compte sur des sites tiers
(Facebook étant utilisé dans 60 % des cas).
Si
le phénomène en est encore à ses premiers balbutiements, on peut déjà
constater l’impact conséquent et grandissant de la présence des réseaux
sociaux sur les sites marchands. Mettre son auditeur à contribution au
travers d’outils participatifs (le bouton j’aime, l’évaluation de
produits, l’espace de commentaires), instaurer un rapport de complicité
en s’adaptant à son terrain (la fan page qu’il pourra rejoindre, le
social login), tous les outils font preuve d’efficacité lorsqu’il s’agit
de faire le lien entre un site marchand, un prospect et une plateforme
sociale. De plus, ce rapport “triangulaire” peut permettre à l’annonceur
de récupérer des données supplémentaires pertinentes sur les
utilisateurs (sexe, âge, centres d’intérêts..) qui pourront s’avérer
plus qu’utiles dans le prolongement de sa stratégie marketing.
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